J’ai toujours aimé dessiner et faire des choses avec mes mains, avec mes études de design de mode et mon parcours dans le monde du luxe et de la production photo, j’affine mon rapport à l’image. Je vois une surface, pas comme un espace à remplir coûte que coûte mais comme une recherche d’harmonie, l’équilibre de quelques lignes et du vide.

J’expérimente la linogravure en autodidacte, d’abord intéressée par la technique d’impression-reproduction. Et  tombe en amour de la technique de gravure en taille d’épargne qui permet de fabriquer comme de gros tampons. Faits de vides et de pleins comme les papiers découpés de Matisse.

Nourrie par les arts visuels et la typographie, et imprégnée de mes voyages en Asie notamment, je partage ici mes expérimentations en Bleu.
Matérialité du langage : les corps deviennent des glyphes, langue commune par le surgissement de symboles universels, presque des pictogrammes.

Glyphes en éditions limitées maximum 20 exemplaires imprimés à Marseille dans mon petit atelier . 

« Le bleu n'a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs, elles, en ont. »

Y.KLEIN

La fabrication

À la main, du dessin à l’impression 

Je dessine d’abord chaque motif entièrement pour le graver sur la plaque de linoléum en négatif. À l’aide de gouges aiguisées, je creuse minutieusement pour créer le blanc et vois le motif apparaitre.
J’imprime ensuite en deux phases : je dépose au rouleau de fines couches d’encre (Charbonnel) sur les reliefs de la plaque de linoléum et y presse le papier (Gerstaecker 150g/m2) avec un baren à billes pour imprimer le motif.

Je laisse sécher  jusqu’à deux semaines, pour, enfin, numéroter puis signer chaque estampe, unique, qui comporte ses propres marques, jolies veines et variations d’encrage qui laissent vivre le grain du papier.

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